BioGénius: Fusionner corps et machine
BioGénius est le tout dernier projet technique à se greffer au groupe Robotique UdeS, aux côtés du projet de Rover. Il s’agit d’un projet technique en génie biomécanique, le premier en son genre à l’Université de Sherbrooke, dont le but est de construire un exosquelette afin de participer à l’édition 2021 de la compétition Applied Collegiate Exoskeleton (ACE) à l’Université du Michigan (MSU).
Avant d’entrer dans les détails, petite mise en contexte sur la création du projet: à l’Université de Sherbrooke, une des concentrations pour le baccalauréat en génie mécanique est la biomécanique. Personnellement, cette concentration est une des raisons principales pourquoi je suis venu à cette université. En plus d’être un des domaines de l’ingénierie mécanique en plus forte croissance, le fait d’utiliser mes connaissances techniques pour aider le corps humain dans ses gestes du quotidien m’a toujours fasciné.
Malheureusement, lors de mon entrée à l’UdeS, il n’y avait aucun groupe technique dont le projet était dans le domaine de la biomécanique, et ce malgré toute l’expertise dans le domaine du corps professoral. C’est donc afin de poursuivre notre passion pour les exosquelettes et du même coup jeter les fondations pour le premier projet technique de biomécanique à l’UdeS que mon coloc Gabriel et moi avons imaginé le projet BioGénius lors de la session d’automne 2019.
Le projet a officiellement été lancé durant la même session, regroupant 8 étudiants au baccaleauréat en génie biomécanique de la 64e promotion, rejoignant peu de temps après le groupe Robotique UdeS. Aujourd’hui, la taille du groupe a doublé, il comporte maintenant des membres du génie électrique, mécanique, robotique et informatique de plusieurs promotions, et ce simplement par bouche-à-oreille.
Qu'est-ce qu'un exosquelette?
Notre projet
- Une course à obstacle simulant un entrainement de pompiers avec un poids fixé au dos (25lbs pour un exosuit et 50lbs pour un exosquelette rigide) afin de tester la souplesse du modèle et la force qu’il peut déployer.
- Un test de consommation d’oxygène pour différentes configurations : utilisateur sans exosquelette, utilisateur avec exosquelette éteint, utilisateur avec exosquelette allumé avec/sans poids, etc., tout ça afin de voir l’efficacité du modèle à réduire l’effort métabolique déployé par celui ou celle qui le porte.
- Une course à relais où trois membres d’une même équipe doivent enfiler et enlever l’exosquelette un à la suite de l’autre.
- Et bien plus encore!
En lisant la description de ces épreuves, il est clair que la conception de l’exosquelette BioGénius doit respecter des critères précis: il doit être léger afin de limiter l’effort métabolique de l’utilisateur lorsqu’il est éteint, il doit lui permettre d’avoir une bonne souplesse et limiter le moins possible les mouvements des jambes. Il peut se limiter au bas du corps, les bras n’étant pas vraiment sollicités pour les épreuves de la compétition.
D’ici la compétition, outre la conception même de l’exosquelette, BioGénius a plusieurs autres objectifs et ambitions. Premièrement, peu de personnes à l’Université de Sherbrooke connaissent le projet pour le moment, alors si le groupe désire se positionner comme un ambassadeur de la biomécanique à l’université, il faut se publiciser. Cela peut se faire de différentes façons; par des vidéos démonstratives, d’autres articles comme celui-ci plus détaillés sur la conception du modèle ou des démonstrations publiques. Aussi, même si la conception se concentre sur la compétition ACE, rien n’empêche le groupe de s’inscrire à d’autres compétitions, par exemple Wearable Robotics, afin d’acquérir plus d’expérience et de notoriété.
Nous aimerions remercier tous nos commanditaires, sans qui nos activités ne seraient pas possibles. Nous vous sommes très reconnaissants. Merci de nous permettre de réaliser des projets concrets, d’avoir un impact sur la communauté, et de nous épanouir tout en nous développant personnellement et professionnellement.